L'ancienne porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, était l'invitée de David Revault d'Allonnes ce mardi matin à 7h45 dans l'émission "l'interview politique de David Revault d'Allonnes". Elle est revenue sur l'actualité politique. "Clairement, La France insoumise, depuis plusieurs années, a progressivement dévié. On se rappelle les propos de Jean-Luc Mélenchon, quand il estimait que l'antisémitisme était résiduel alors qu'on a connu un accroissement sans précédent des actes antisémites depuis les attentats ignobles du 7 octobre. Il y a quelque chose de l'ordre de l'atmosphère, de la permission qui est donnée lorsqu'on est pas clair sur le sujet de l'antisémitisme", a-t-elle affirmé.
Concernant la crise politique actuelle, l'ex-conseillère à l'Elysée a indiqué : "Evidemment, la dissolution était une erreur. Il n'y avait aucune raison qui la motivait à ce moment-là d'un point de vue politique, si ce n'est le résultat d'élections européenne dont on ne peut pas dire qu'elle ait réellement un impact sur la politique nationale française. Et parce que les conditions dans lesquelles elles ont été organisées n'ont pas permis le déroulement d'un débat démocratique serein."
"Oui, aujourd'hui, le Président est impopulaire. Je trouve qu'il y a quand même une forme de facilité collective au "Macron bashing" consistant à lui poser sur les épaules tous les maux dont souffre le pays. Il y a quand même eu un bilan depuis 2017 dont il n'y a pas à rougir, même si beaucoup d'autres choses auraient du être faites."
Sur Brigitte Macron qui avait qualifié de "sales connes" des manifestantes contre le spectacle d'Ary Abittan, Sibeth Ndiaye a expliqué : "Une première dame qui s'exprimerait en public, de manière officielle, dans un moment de représentation, ne devrait pas de toute évidence employer ces termes - là. Et je connais assez bien Brigitte Macron, son élégance sémantique, pour savoir qu'elle ne le ferait pas si elle était en public. On est bien là dans un autre cas de figure où une femme qui est l'épouse du Président se rend dans un cadre privé à une représentation théâtrale et discute avec un artiste dans les coulisses. Et donc là, effectivement, elle a un langage familier comme vous et moi si nous n'étions pas en public. Je comprends qu'il puisse y avoir une polémique car la sensibilité liée aux sujets liés aux violences sexuelles et sexistes est telle qu'il y a quelque chose d'assez épidermique. Néanmoins, je reste convaincue que quand on tient des propos privés, on ne peut pas se voir reprocher ensuite à l'extérieur de les avoir tenus, qui n'avaient pas vocation à devenir publics."
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Gabriel Attal