Le directeur de recherche au Jewish People Institute, Dov Maïmon, est revenu ce vendredi matin à 6h55 sur Radio J sur l'attentat de Sydney et de l'idéologie existante derrière. "Condamner c'est important mais on n'aura pas fait de la prévention, on n'aura pas empêché les choses de venir. Pour cela, il faut avoir une stratégie. Il faut comprendre que derrière ça, c'est une violence politique. Emmanuel Macron a parlé de terrorisme antisémite, c'est bien mais il faut dire aussi que c'est du djihadisme, c'est de l'islamisme qui est derrière et il ne faut pas avoir peur de rappeler cela. Le terrorisme a toujours une idéologie derrière. Le but du terrorisme, en plus de terroriser les gens c'est amener le califat dans le monde entier. En ligne de mire, c'est la République qu'on veut atteindre. Les Palestiniens sont un prétexte mais vous savez bien que les Islamistes n'en ont que faire du sort des Palestiniens, ce qui les intéresse c'est d'installer la tyrannie dans le monde entier. La deuxième chose qu'il faut comprendre c'est que pour que cela puisse se faire il faut un discours l'ayant permis. Quel a été ce discours ? C'est celui que l'on a notamment entendu dans certains partis d'extrême gauche en France, des mots comme 'globalize the Intifada'. C'est faire des 7 octobre partout. C'est attaquer des supernova, c'est attaquer des Juifs qui se rassemblent dans un endroit et qui veulent faire la fête. Il faut aussi répondre à ça en refusant d'être caché. Globaliser l'Intifada ça veut dire que les Juifs sont réduits à des Sionistes, tous les Juifs sont sionistes, les sionistes sont génocidaires, les génocidaires sont des ennemis de l'Humanité et les ennemis de l'Humanité deviennent des cibles légitimes et donc cela permet à n'importe qui de se considérer comme un agent du bien vertueux dans le monde. La haine antisémite vient aussi parce qu'il y a des gens qui permettent de dire des choses qu'on ne peut pas dire. Penser qu'on peut attaquer des Juifs parce qu'ils ont un lien avec la terre d'Israël, depuis quand ce que ferait un Etat, quel qu'il soit, donnerait le droit de tuer des citoyens en raison de leur religion ?...", a affirmé Dov Maïmon.

Gabriel Attal