La décision du gouvernement britannique d'interdire le groupe de campagne pro-palestinien Palestine Action en le qualifiant d'organisation terroriste sera contestée devant les tribunaux mercredi, les avocats représentant un cofondateur faisant valoir qu'il s'agit d'un abus des lois antiterroristes. Palestine Action a été interdite en juillet, la mettant sur le même plan que le groupe État islamique ou Al-Qaïda et faisant de l'appartenance à ce groupe un crime passible d'une peine maximale de 14 ans de prison. Le groupe visait de plus en plus les entreprises britanniques liées à Israël par des "actions directes", bloquant souvent les entrées, brisant les vitres ou aspergeant de peinture rouge les commerces. Le ministère de l'intérieur britannique a décidé d'interdire le groupe Palestine Action après une série d'actions de plus en plus graves, culminant avec une intrusion en juin à la base aérienne de la RAF Brize Norton au cours de laquelle des militants ont endommagé deux avions.
Gabriel Attal