Le philosophe français, Raphaël Enthoven, avait vivement critiqué le parti d'extrême gauche La France Insoumise (LFI) le 1er mai 2024 : "La France insoumise est un mouvement détestable, violent, complotiste, passionnément antisémite." Il avait réagi à l'exfiltration d'un cortège à Saint-Etienne de Raphaël Glucksmann, sous des jets de peinture et de canettes. Ce jeudi 6 novembre, la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris a statué que Raphaël Enthoven n'avait commis de délit d'injure. LFI lui réclamait 10 000 euros de dommages et intérêts. Le tribunal a débouté le parti d'extrême gauche de l'ensemble de ses demandes.
Les magistrats ont bien noté que ces propos ont une portée outrageante à l'égard de LFI et comportent un caractère injurieux, d'autant que Raphaël Enthoven jette le discrédit sur ce mouvement dans son entier, de façon généralisante et essentialisante. Mais ces messages litigieux sur X s'inscrivent dans le sillage d'un débat d'intérêt général majeur suscité par ces violences survenues ce 1er mai 2024, dans lequel une responsabilité dans ce climat de haine et de violence sur fond d'antisémitisme, comme l'a dénoncé Raphaël Glucksmann, a été imputée à La France insoumise, a expliqué le tribunal. Ce dernier a ajouté que ce débat prenait également sa source dans tout un ensemble de polémiques récurrentes à propos de pratiques et de propos jugés violents, outranciers, complotistes et/ou antisémites de membres de LFI.
Gabriel Attal