Le 17 septembre 20025, une étudiante juive de La Sorbonne témoignait anonymement sur CNews pour dénoncer l'antisémitisme au sein de l'établissement universitaire, à Paris. "Alors que deux étudiantes juives rentraient dans le groupe [de discussion WhatsApp], elles ont été directement retirées par une des participantes. La justification qu’elle a apportée ensuite aux autres du groupe, c’est de dire que ‘ce sont des gens qui ont des noms à connotation juive et d’ailleurs dans leur profil, elles font partie de l’association juive, donc elles sont sionistes, et on n’en veut pas'", détaillait-elle.
Le 11 décembre, sur CNews aussi, dans l'émission de Jean-Marc Morandini, la présidente de l'Organisation Juive Européenne (OJE), Maître Muriel Ouaknine-Melki, donnait des nouvelles de l'étudiante et annonçait qu'elle avait dû quitter l'université : "Aujourd’hui, elle a changé de faculté. On a été obligés de la faire changer de faculté parce que c’était impossible pour elle de retourner à la Sorbonne et de poursuivre ses cours sereinement."
"Juste parce qu’elle est Juive ?", lui a alors demandé Jean-Marc Morandini. "Juste parce qu’elle est Juive, pour rien d’autre ! 2025, la France. Ça, c’est le cas de cette jeune fille qui a eu le courage de venir dire les choses et de nous appeler. Toutes les semaines, on reçoit des signalements d’étudiants", a ajouté l’avocate.
"Maintenant, on reçoit aussi des signalements de certains universitaires qui enseignent et qui ont des noms, des patronymes juifs et qui sont victimes de, par leurs collègues, d’être ostracisés, d’être pointés, d’être harcelés également. Et ça, ça s’est répandu depuis le 7 octobre 2023. C’est un fléau, c’est une plaie", a-t-elle souligné.
Gabriel Attal