Le président de la Knesset, Amir Ohana, s'est exprimé ce mercredi à la conférence internationale des présidents de parlements (IPU) à Genève, au siège de l’ONU. Il a vivement critiqué la reconnaissance d'un Etat palestinien par plusieurs pays occidentaux dont la France et le Royaume-Uni notamment : "Récompenser le Hamas en lui accordant un État n'apportera ni stabilité, ni partenariat, ni paix. Cela ne fera qu'aggraver les effusions de sang des Israéliens et des Juifs. Si vous voulez établir ce que vous appelez un État palestinien, établissez-le à Londres, à Paris, dans vos propres pays, qui ressemblent de plus en plus au Moyen-Orient." Les délégations iranienne, yéménite et palestinienne ont quitté la salle pendant le discours d'Ohana.

Le responsable politique israélien a aussi brandi un Ipad projetant des images d'une session du Parlement iranien tenue en juin dernier, au cours de laquelle des membres ont été vus scandant "Mort à Israël, mort à l’Amérique". "Il ne s'agit pas d'une cellule terroriste clandestine. Il s'agit du parlement officiel de la République islamique d'Iran – membre à part entière de ce forum – qui appelle ouvertement à l'anéantissement de deux nations souveraines. Malheureusement, trop de personnes restent silencieuses face à une telle rhétorique menaçante, comme elles l'ont fait il y a quatre-vingts ans", a-t-il affirmé.

Amir Ohana a aussi dénoncé le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf qui avait présenté quelques instants plus tôt la Une du New York Times qui présentait un bébé de 18 mois émacié à Gaza. "Cette affirmation est fausse. L'enfant souffre de paralysie cérébrale. Même le New York Times l'a admis aujourd'hui. Mais Ghalibaf utilisera toutes les accusations de meurtre rituel que les médias de fake news lui proposeront. Honte à ce journal. Honte à ce président. Honte à vous deux !"

AVant d'ajouter : "L'histoire nous a appris le prix à payer pour ignorer les menaces d'anéantissement. Aujourd'hui, Khamenei connaît le prix à payer pour menacer Israël. Depuis le 7 octobre, Israël est passé des profondeurs à de nouveaux sommets, prenant le contrôle du ciel iranien."

Pour conclure, Ohana a évoqué le sort des otages : "À l'heure où nous parlons, cinquante de nos frères et sœurs innocents sont retenus en otage par le Hamas. Ils meurent de faim. Ils sont torturés. Ils sont terrifiés. Et ils sont seuls, dans les tunnels obscurs de Gaza. Pas un seul Gazaoui n'a levé le petit doigt pour les ramener chez eux. Nous les ramènerons."

Gabriel Attal