Le maire de Nice, Christian Estrosi, refuse de retirer le drapeau israélien du fronton de l'hôtel de ville. C'est la décision à laquelle il a fait part au préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, qui avait pris une circulaire préfectorale en ce sens. "Je lui ai répondu que j’étais désolé de lui dire non", a affirmé Estrosi au quotidien régional Nice Matin. "C’est un refus au gouvernement, pas au préfet", a indiqué Christian Estrosi, soulignant qu'il entretenait de bonnes relations avec Laurent Hottiaux.
Dans la circulaire datée du 17 juin et adressée aux maires des Alpes-Maritimes, le préfet a rappelé "un principe de neutralité". "Ce principe fait obstacle à toute prise de position de ces administrations en matière politique, religieuse, philosophique ou syndicale. Dans ces conditions, l’apposition de drapeaux est susceptible d’être assimilé à une telle prise de position", note Hottiaux.
"Il convient de rappeler que l’installation de drapeaux étrangers est strictement prohibée dans les cas où celle-ci est susceptible de provoquer des troubles à l’ordre public", ajoute le préfet, invitant les maires "à la plus grande vigilance".
Christian Estrosi avait pris la décision de hisser le drapeau israélien au balcon de l'hôtel de ville au lendemain du pogrom du 7 octobre 2023, commis par le Hamas en Israël. "J’ai pris des engagements face aux Niçois pour que le drapeau israélien, aux côtés du drapeau français et niçois, reste présent sur la façade de la mairie jusqu’à la libération des otages détenus par l’organisation terroriste du Hamas et pour dénoncer le pogrom du 7 octobre", avait expliqué le maire de Nice dans un communiqué.
Gabriel Attal