A l'initiative du député La France Insoumise (LFI), Aymeric Caron, les députés de son parti et d'extrême gauche ont brandi ce mardi des photos d'enfants palestiniens morts à Gaza pendant la guerre avec Israël selon eux, en pleine session parlementaire à l'Assemblée nationale.

Aymeric Caron a commencé son discours ainsi : "Gaza était jusqu’à présent un ghetto où les Palestiniens sont assassinés par les armes, la faim et l’absence de soins. Gaza est en train de devenir un camp de concentration où le niveau de barbarie déployé par l’armée israélienne est tel que l’on doit énoncer des à peu près pour décrire le bilan du génocide en cours."

Poursuivant sa diatribe Caron a ajouté : "Tous les jours des enfants palestiniens sont brûlés, écrasés, démembrés, décapités, abattus d’une balle dans la tête, amputés sans anesthésie, emprisonnés."

Puis il a accusé les députés français d’être indifférents au sort des Palestiniens : "Dans cet hémicycle, les complices sont nombreux. Et s’il y a tant de complices ici c’est parce que la vie des enfants palestiniens pour vous a moins de valeur que celle des autres enfants dans le monde. Pour nous ce sont nos enfants et comme nos enfants, ils ont un nom, ils ont un visage."

La présidente du Parlement, Yaël Braun-Pivet a suspendu la séance, immédiatement rappelé le règlement qui stipule que brandir des affiches est interdit dans l'enceinte de l'Assemblée nationale et a affirmé qu'elle saisirait le Bureau de l'Assemblée.

A la sortie de l'Hémicycle, les députés LFI ont justifié leur action en déclarant que, pour eux, le droit international était supérieur au règlement de l'Assemblée nationale. Ils ont aussi continué à accuser Israël de génocide à Gaza et tous les députés français d'être des complices "du génocidaire Benyamin Netanyahou".

Gabriel Attal