Une association de défense de l’environnement israélienne agit pour modifier la loi sur le littoral. Quelle est cette association ?
En hébreu, elle s’appelle Adam Teva vaDin, l’homme, la nature et la justice. Voilà comment ils se présentent :
« Nous croyons que les droits environnementaux sont indissociables des droits humains fondamentaux. Nous croyons à l’interdépendance entre l’environnement, la société, la santé humaine et l’économie.
C’est pourquoi nous œuvrons à travers la législation, le contentieux et l’action publique pour renforcer la protection de l’environnement et accroître la résilience face au changement climatique.
C’est pourquoi nous défendons un développement durable, la préservation de la nature et la conservation des ressources naturelles — au bénéfice des générations futures.
C’est pourquoi nous agissons afin que tous les citoyens d’Israël puissent avoir voix au chapitre dans les processus de décision qui influencent les conditions dans lesquelles nous vivons, travaillons et nous épanouissons. »
Ces dernières années, sur presque chaque plage, du nord au sud, de fortes pressions s’exercent pour transformer des espaces ouverts et accessibles au public en projets immobiliers fermés, privés. Ainsi à Bat Yam, une tour de 24 étages devait être érigée sur une falaise face à la mer, en bordure du littoral, coupant l’accès à la mer et masquant la vue au public.
Grâce à une action juridique auprès la Commission régionale de planification et de construction de Tel-Aviv, elle a ordonné au promoteur de transférer les droits de construction de cette tour vers l’intérieur de la ville.
De plus s’est ouverte une véritable opportunité pour le développement d’un parc côtier public, ouvert et accessible à tous.
C’est une vraie campagne sous le nom de « Le littoral n’est pas un bien immobilier » qui mobilise pratiquement des actions tout au long de la côte. Les mêmes tentatives de privatiser le littoral ont lieu à Haïfa, Netanya Ashkelon mais sur les rives du lac de Tibériade. L’association agit en tant que représentant des organisations environnementales au sein de la Commission pour la protection du littoral. Et sans doute que grâce à ses campagnes de sensibilisation et de mobilisation, une véritable loi « littoral - à la française » verra le jour en Israël !
Jean-François Strouf