Guy Konopnicki a présenté sa chronique sur Radio J ce dimanche matin au micro de Kevin Derblum. Il est revenu sur les conclusions de la commission parlementaire d'enquête sur l'infiltration islamiste en politique. "En dépit du numéro d'enfumage de Jean-Luc Mélenchon, la commission a établi que l'islam politique utilise LFI pour pénétrer les institutions de la République française. c'est du moins ce qui ressort dans la presse français mais il y a sans doute bien d'autres révélations pour qui prendra la peine de lire attentivement les 650 pages du rapport. Avec une telle formulation, on pourrait croire que les partis sont en quelque sorte victimes d'infiltration sournoise menée par des lobbys puissants, dotés de moyens dont les Frères musulmans dont la figure de proue, Tarik Ramadan, a certes disparu de la scène médiatique en raison de ses multiples condamnations pour des faits de violences et d'harcèlement sexuels. Sauf que face à l'islamisme, les partis, les élus, les hommes politiques et certains médias ne sont pas dans la situation des proies de Tariq Ramadan. Ce ne sont pas les victimes innocentes d'une violence idéologique obtenue par l'entrisme d'organisations islamistes. S'il s'agissait uniquement d'entrisme et de jeux d'influence, il suffirait d'enquêter, ce que la commission a tenté de faire et d'engager des procédures pour tout ce qui relève du trafic d'influence, de la corruption active et passive et en certains cas, pour complicité avec des organisations terroristes ayant perpétré des crimes sur le sol français ou ailleurs contre des citoyens français. L'entrisme islamisme, quoi que préoccupant, n'est pas à l'origine d'une dérive dont d'ailleurs LFI n'a pas le monopole. En vérité, il y a des choix politiques, délibérés, parfois par idéologie, souvent pas clientélisme. Quand il a décidé de soutenir les revendications cléricales et islamistes, Jean-Luc Mélenchon n'était pas nécessairement sous l'influence d'organisations ou de gouvernements, il comptait les suffrages qui lui manquaient pour atteindre le second tour de l'élection présidentielle. Il associait à ce compte la volonté de séduire en même temps une jeunesse en révolte non plus contre le capitalisme mais contre le monde occidental, sa culture et son mode de vie."
La chronique complète de Guy Konopnicki est à retrouver ici.
Gabriel Attal