France

    Aurore Bergé sur Radio J : "Il y a une responsabilité écrasante de l'extrême gauche sur le risque de ré-enracinement de l'antisémitisme" en France

    3 minutes
    9 décembre 2025

    ParGabriel Attal

    Aurore Bergé sur Radio J : "Il y a une responsabilité écrasante de l'extrême gauche sur le risque de ré-enracinement de l'antisémitisme" en France
    La ministre de l'égalité Femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations, Aurore Bergé

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    La ministre chargée de l'égalité Femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, était l'invitée de David Revault d'Allonnes ce mardi matin à 7h45 sur Radio J dans l'émission "l'interview politique de David Revault d'Allonnes". Elle est revenue sur l'actualité politique et la hausse de l'antisémitisme en France, notamment depuis le 7 octobre. "Il y a une responsabilité écrasante de l'extrême gauche sur le risque de ré-enracinement de l'antisémitisme dans notre pays. Depuis le 7 octobre, dans toutes nos démocraties, il y a eu un regain massif d'antisémitisme, et la France n'a pas été épargnée de ce point de vue. Sauf qu'en France, on a en plus un parti politique qui a non seulement exploité et surfé sur l'antisémitisme, mais qui l'a presque légitimé dans le fait que ça devenait l'obsession absolue. Il y a une obsession d'Israël. J'ai vu beaucoup de députés qui passaient plus de temps, et de manière très écrasante, à parler de la situation à Gaza qu'à parler de la France et des problèmes des Français, et donc à chercher à diviser les Français, oubliant le point de départ, le 7 octobre et les attentats terroristes, puisqu'ils n'ont jamais reconnu que c'était des attentats terroristes", a affirmé Aurore Bergé.

    "La laïcité est de moins en moins comprise et de plus en plus contestée. On voit bien à quel point certains cherchent aujourd'hui à détourner le principe même de laïcité, qui est un principe cardinal. Sans la laïcité, pas d'égalité possible en droit, pas de liberté possible, pas de fraternité possible. C'est de plus en plus contesté, des deux côtés. Vous avez à la fois ceux qui expliquent que la laïcité devient une arme à l'encontre de certains de nos concitoyens, du côté de l'extrême gauche. On veut dire aux Français, et notamment à nos compatriotes musulmans: "la République ne veut pas de vous, la République ne vous aime pas et veut vous exclure, et ce principe de laïcité est fait aujourd'hui pour vous mettre à l'écart". Et de l'autre côté, il y a la tenaille identitaire de l'extrême droite qui abuse du principe de laïcité uniquement à l'encontre d'une partie de nos concitoyens."

    Concernant la politique et l'approche de la présidentielle 2027, la ministre a indiqué : "On a un certain nombre de candidats, tant mieux, ça veut dire qu'il y a un vivier et des ambitions. C'est bien de se dire qu'il y a un vrai match démocratique au sein du bloc central. Vous voyez que la question, dans d'autres partis, se pose moins car il y a de toute façon un ou une candidate, et c'est comme ça. Par contre, s'il n'y a pas une candidature unique, le risque est évident et colossal : qu'on offre le choix aux Français entre le RN et La France insoumise. Parce que Jean-Luc Mélenchon continue à avoir un socle non négligeable et parce qu'on voit une envolée du RN à plus de 35% dans les sondages. Quand on est face à cette situation, on a une obligation de responsabilité, et ça veut dire une candidature unique. Ca veut dire s'en donner les moyens. A part la primaire, je ne vois pas comment on pourrait réussir à départager et à aboutir à cette candidature. Sans ça, je crains qu'on offre la victoire au RN."

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    Gabriel Attal