Quelques jours après la visite officielle en France de Mahmoud Abbas, reçu en grande pompe par Emmanuel Macron deux mois après sa reconnaissance sans condition d’un État palestinien, le nouveau rapport de l’ONG Impact-SE confirme une fois encore que la rhétorique génocidaire contre Israël et les Juifs tourne à plein régime dans les écoles palestiniennes – et que Mahmoud Abbas, 90 ans, est toujours capable de mener en bateau la flopée de naïfs à la tête des nations occidentales et que ses engagements ne valent rien.
Car Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité palestinienne, n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais un « partenaire de la paix », contrairement à ce qu’affirmait Emmanuel Macron lors de sa venue.
C’est un dirigeant illégitime, autoritaire, corrompu, ambigu face à la violence et incapable de préparer son peuple à autre chose qu’à la confrontation avec Israël. S’il demeure, pour certaines capitales occidentales, « l’interlocuteur palestinien », c’est uniquement par défaut. Et cette mascarade diplomatique dure depuis plus de vingt ans.
Il n’a aucune légitimité populaire. Son mandat a expiré en 2009. Abbas gouverne par décrets, muselle l’opposition, neutralise les institutions et évite tout scrutin qu’il sait perdu d’avance. Cette absence totale de légitimité n’est pas un détail : elle rend impossible tout compromis. Un dirigeant illégitime ne peut ni engager son peuple, ni porter les concessions douloureuses qu’exigerait une paix véritable. Il se maintient par l’immobilisme, jamais par le courage politique.
Même sur le plan sécuritaire, son incapacité est flagrante. Abbas ne contrôle pas Gaza, sous la coupe du Hamas depuis 2007. En Judée-Samarie, il peine à affirmer son autorité dans les zones dont il est supposément responsable, où des groupes armés – parfois issus du Fatah – agissent en toute autonomie. La fragmentation est telle qu’aucun accord signé par Abbas ne serait applicable auprès d’une population palestinienne qui continue de soutenir majoritairement le Hamas, son idéologie et sa guerre sainte. La paix exige un acteur capable d’exercer le monopole légitime de la force. Abbas en est totalement incapable.
Mais son problème dépasse de loin ses faiblesses structurelles. C’est sa stratégie politique elle-même qui le rend toxique. Depuis des années, il pratique un double langage : un discours modéré pour les chancelleries occidentales, et un discours radical interne où il glorifie les « martyrs », accuse Israël de « génocide » et refuse toute reconnaissance réelle de l’État d’Israël en tant qu’État-nation du peuple juif. Il aura fallu des mois de pressions – notamment de la France – pour qu’il consente à une condamnation à demi-mot des massacres du 7 octobre, auxquels des membres du Fatah ont pourtant participé.
Sa duplicité se manifeste également dans la politique dite du « pay for slay », ces salaires versés aux terroristes et aux familles de terroristes. Abbas la présente comme un « devoir national », alors qu’il s’agit d’un encouragement institutionnel au meurtre de civils israéliens. Même lorsqu’il annonce, en février 2025, mettre fin au système, il le reconfigure immédiatement sous une autre forme, via une structure opaque et des circuits de contournement.
L’incitation à la haine et à la violence trouve toutefois son expression la plus accablante dans l’appareil éducatif palestinien. Malgré les rapports successifs, les condamnations internationales et les promesses de réforme, les manuels scolaires continuent d’effacer Israël de la carte, de glorifier la lutte armée, de diaboliser les Juifs et de promouvoir un imaginaire où la coexistence est inconcevable, renforcé par des médias officiels diffusant en continu un discours de déshumanisation.
Sa venue à Paris, arborant sur sa veste une clé symbolisant les maisons palestiniennes perdues après la défaite des armées arabes coalisées, relève de la provocation. Cet emblème, véritable revendication du prétendu « droit au retour » – c’est-à-dire une menace démographique visant à faire disparaître l’État juif – contredit frontalement l’idée même de la solution à deux États qu’il prétend soutenir et l’image d’homme de paix qu’il tente d’incarner.
Mahmoud Abbas a toujours choisi la voie de la provocation, de la négation d’Israël, de la confrontation permanente et d’un maximalisme irréalisable qui rend tout compromis impossible. L’imaginer comme un « partenaire de la paix » ne reflète en rien ce qu’il est, mais seulement ce que certains voudraient qu’il soit. Cette illusion diplomatique substitue le souhait à l’analyse, prive les décisions occidentales de toute lucidité stratégique et perpétue ce cycle infernal de haine et de guerre.
Arié Bensemhoun