Le député Modem de la Savoie, Patrick Mignola, était l'invité de David Revault d'Allonnes ce mercredi matin à 7h45 sur Radio J dans l'émission "l'invité politique de David Revault d'Allonnes". Il est revenu sur l'actualité politique. "Le discours de LFI et du RN, depuis des mois et des années, est un discours de capitulards par anticipation. On ne reconnait pas ce qu'est l'état du monde, ce que sont les menaces du monde. Et donc à chaque fois qu'on veut structurer l'industrie de défense, à chaque fois qu'on veut mobiliser nos armées professionnelles, à chaque fois qu'on explique qu'on a besoin d'une armée de réserve avec des citoyens engagés, capables de défendre à la fois notre territoire et nos valeurs, on nous explique qu'on est des va-t-en-guerre! Tout ça est profondément faux, injuste et dangereux. Ca nous renvoie à "L'étrange défaite", de Marc Bloch, ce texte magnifique où il analyse les raisons de la capitulation si rapide face aux Allemands: c'était un mouvement de démoralisation de pays dans tous ses fondements, sous les coups de boutoir de l'extrême droite et d'une partie de l'extrême gauche de l'époque, qui se voulaient défaitistes parce que haïssant tant de Français dans leur propre pays qu'ils avaient envie que celui-ci soit occupé et pactise avec l'ennemi", a affirmé Patrick Mignola.

Concernant le sondage Odoxa donnant Jordan Bardella vainqueur quelque soit le candidat en face de lui au second tour de l'élection présidentielle, Patrick Mignola a souligné : "On est en novembre 2025, l'élection présidentielle a lieu en avril 2027. Pour l'élection de 2017, vous vous rappelez ce qui se passait en novembre 2015, dans les sondages pour le deuxième tour? C'était Hollande - Juppé ! Non seulement ils n'ont pas été élus, mais ils n'ont même pas été candidats. Donc il faut que les appétits s'aiguisent, il faut que les ambitions s'exercent, mais à la fin, les vrais sujets commenceront après les municipales, en octobre et novembre prochain."

"Je suis pas tout à fait certain qu'il y ait une vraie volonté de paix du côté de la Russie. En revanche, c'est la première fois, depuis que Donald Trump a accédé aux responsabilités, que les Européens ont été capables, dans une discussion avec lui, de rééquilibrer une démarche qui semblait mal engagée il y a une semaine. C'est le moment de montrer que l'Europe existe, et que même si elle est imparfaite dans son organisation et qu'il lui  manque une puissance politique qui serait nécessaire dans les temps que nous vivons, c'est la première fois que nous avons pu modifier le viseur de la négociation."

Gabriel Attal