L'Algérie vient d'annoncer ce mercredi après-midi qu'elle "accepte" de gracier l'écrivain franco-algérien, Boualem Sansal, qui était emprisonné depuis un an. Âgé de 80 ans, il avait été mis en prison le 16 novembre 2024 pour "atteinte à l'unité nationale", "outrage à corps constitué", "pratiques de nature à nuire à l'économie nationale" et "détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays". Sansal avait été condamné notamment pour avoir déclaré que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Le 1er juillet dernier, l'écrivain avait vu sa condamnation de cinq ans de prison ferme confirmée en appel.
Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, avait appelé son homologue Abdelmadjid Tebboune à un "geste humanitaire" et avait également proposé que l'écrivain soit transféré en Allemagne pour "y bénéficier de soins médicaux (...) compte tenu de son âge avancé (...) et de son état de santé fragile".
La classe politique a réagi à cette annonce et salué cette libération. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu a exprimé le "soulagement" du gouvernement français. Sabeha, la fille de Boualem Sansal, a affirmé y avoir "toujours cru" même si elle était "pessimiste".
Gabriel Attal