Philippe Brun, député PS de l'Eure, était l'invité de David Revault d'Allonnes, ce lundi matin à 7h45 sur Radio J dans l'émission "l'interview politique de David Revault d'Allonnes". Il est revenu sur l'actualité politique. Concernant le budget et les débats à l'Assemblée nationale, l'élu a déclaré : "Le vote solennel n'aura pas lieu demain. Demain, on commence le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Donc on sait qu'on va décaler d'une semaine la fin du débat sur les recettes, qui aura donc lieu la semaine prochaine. On reprendra le débat pour un vote qui aura probablement lieu dans quinze jours."

"Si on veut éviter des souffrances aux classes moyennes et populaires, il faut à peu près quinze milliards de recette nouvelles. Aujourd'hui, on est loin du compte, on est à 4 ou 5. Donc on ne peut pas voter le budget tant qu'on n'a pas de certitudes sur le volet recettes."

"Moi, mon inquiétude, c'est pas tellement les socialistes ou le reste de la gauche. C'est de voir les macronistes dire qu'ils vont voter contre le budget à la fin ! Monsieur Maillard a dit qu'il ne votera pas le budget et qu'il pense qu'il faut aller de toute façon aux ordonnances. Si les macronistes font le choix du pire et ne votent pas le texte qui ressort des délibérations, alors oui : il faut arrêter les frais. Il faut censurer dans la semaine et retourner aux urnes, parce qu'on n'a aucune garantie que les macronistes respectent le vote de l'Assemblée et votent le budget."

"Si on sait d'avance que le débat budgétaire est voué à l'échec, et que les macronistes voteront contre le budget à la fin, il faut arrêter les frais. Est-ce que c'est une censure? Un appel à la démission? Bref: le débat budgétaire ne doit continuer que si nous avons des garanties", a ajouté Philippe Brun.

Gabriel Attal