Le sénateur PCF de Paris, Ian Brossat, était l'invité de David Revault d'Allonnes ce lundi matin à 7h45 sur Radio J dans "l'interview politique de David Revault d'Allonnes". Il est revenu sur l'actualité politique. "Je trouve tout de même curieux : au moment où beaucoup de mairies ont affiché d'autres drapeaux, notamment le drapeau ukrainien, ça n'a posé aucune espèce de problème. A l'époque, il ne s'est trouvé aucun préfet, aucun ministre de l'Intérieur pour monter au créneau et aller expliquer que ça posait un problème de neutralité (...) Quand on utilise des arguments, on ne peut pas les utiliser à géométrie variable", a affirmé l'élu.

"Je regrette que le ministre de l'Intérieur, parce que tout cela résulte d'instructions données au préfet, aille mobiliser des forces de police pour débouler à la mairie de Malakoff un vendredi soir pour ordonner à la maire de retirer le drapeau (...) Tout cela est une polémique pour rien."
"L'antisémitisme me dérange d'où qu'il vienne, et il fait plus que me déranger. Tout propos ou acte antisémite doit donner lieu à des sanctions exemplaires. Et je suis d'ailleurs fier d'être d'un parti qui compte parmi ses membres Jean-Louis Gayssot,, qui a fait voter dans les années 1990 une loi qui permet de faire condamner les propos antisémites, négationnistes, révisionnistes."

A propos de la montée de l'antisémitisme en France, Ian Brossat a souligné : "Ce que je constate, c'est que le seul parti politique qui a, parmi ses membres, des gens qui ont été condamné pour des propos antisémites, c'est le Rassemblement national, le Front national à l'époque.. Jusqu'aux dernières élections législatives, le RN a présenté des candidats qui s'affichaient  avec des casquettes nazies ou qui expliquaient que Jean-Marie Le Pen avait raison d'expliquer que la Shoah était un point de détail de l'histoire. A ma connaissance, Jean-Luc Mélenchon n'a pas eu de condamnation pour des propos antisémites."

"Dati, ce n'est rien d'autre que le retour en arrière. Je ne pense pas qu'une majorité de Parisiens souhaite revenir en arrière, qui souhaite plus de pollution, qui souhaite moins de logement social, qui souhaite en finir avec l'encadrement des loyers. Ce sera aux Parisiens de trancher."

Gabriel Attal