France

    Le rassemblement pour la justice et la vérité, chronique d'Arié Bensemhoun

    4 minutes
    11 septembre 2025

    ParGabriel Attal

    Le rassemblement pour la justice et la vérité, chronique d'Arié Bensemhoun
    Le directeur exécutif du think tank Elnet France, Arié Bensemhoun

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    Bonjour Rudy, 

    Le 17 septembre prochain à 19h, les forces vives de la Nation ont rendez-vous à la Maison de la Chimie pour faire entendre la voix de la majorité silencieuse et contrer l’obsession mortifère du Président de la République de reconnaître unilatéralement et sans condition un État palestinien.

    A la tribune des Nations unies le 21 septembre, Emmanuel Macron veut engager la France dans un choix diplomatique majeur sans majorité, sans mandat du Parlement, avec 15% de popularité et contre l’avis de 78% des Français. 

    C’est pourquoi nous ne pouvons pas rester les bras croisés. 

    Cette fuite en avant autoritaire est insupportable. Elle met en péril notre pays pour tenter de ressusciter de force une « solution à deux États » que les Palestiniens n’ont jamais voulue, que les Arabes n’ont jamais considérée et que les Israéliens ne veulent plus. 

    Cette décision scellerait un basculement moral délirant : blanchir les assassins et les terroristes en leur offrant une respectabilité politique, tout en condamnant l’État juif pour résister à leur barbarie. 

    Reconnaître un État palestinien aujourd’hui, c’est légitimer la stratégie de la terreur du Hamas, piétiner le droit international, inscrire dans l’ADN d’un futur État le pire massacre de Juifs depuis la Shoah comme mythe fondateur. Mais c’est surtout encourager les forces qui mettent notre République à feu et à sang à poursuivre leurs méfaits en leur offrant une victoire politique inespérée.

    Tout cela alors même qu’aucune des conditions minimales fixées par Emmanuel Macron lui-même n’a été remplie : ni la question des otages, ni celle de Gaza, ni celle du Hamas, ni celle de l’Autorité palestinienne, ni celle de la reconnaissance mutuelle.

    En cédant aux pressions conjuguées de l’extrême gauche et des islamistes, il a tourné le dos à l’immense majorité des Français qui rejettent son initiative et a manqué à sa parole.

    Dans ces circonstances, la reconnaissance française n’est pas un acte qui sert la paix : c’est un acte qui alimente la guerre contre Israël.

    Et Emmanuel Macron aura beau s’en défendre : oui, il nourrit l’engrenage de la haine des Juifs. Car si l’antisémitisme a été déshonoré par Hitler – selon la formule de Bernanos – la haine des Juifs a dû se réinventer. Elle se pare aujourd’hui d’antisionisme radical, travesti en défense des droits de l’homme, grimé en lutte décoloniale.

    Et dès les années 1960, Vladimir Jankélévitch l’avait vu venir : « L’antisionisme est une aubaine, il nous donne le droit et même le devoir d’être antisémite au nom de la démocratie. Et si les Juifs étaient eux-mêmes des nazis, ce serait merveilleux : ils auraient mérité leur sort ».

    Aujourd’hui Israël est voué aux gémonies car les Juifs ont osé bâtir un État souverain, rationnel, doté d’une armée et du devoir de protéger sa population. 

    Et la diplomatie française, paralysée par son obsession du compromis, s’est enfermée dans une logique dangereuse : obtenir la paix à tout prix, même au prix de la justice et de la vérité. Mais quelle paix peut naître d’un tel mensonge ?

    Alors plutôt que d’être intransigeant face aux terroristes, on préfère accuser Israël – État démocratique, allié fidèle, qui n’a ni déclenché ni voulu cette guerre. On voudrait lui imposer la capitulation, comme pour le punir de faire ce que nous n’osons plus faire : nous défendre. 

    C’est pourquoi nous appelons tous ceux qui croient encore à la République, à ses valeurs et à sa dignité, à nous rejoindre. Pour ceux qui ne sont pas encore inscrits, toutes les informations sont disponibles sur notre site agirensemble.com.

    Le 17 septembre, aux côtés de nombreuses personnalités — Manuel Valls, Roger Karoutchi, Caroline Yadan, David Lisnard, Éric Danon, Paul Amar, Michel Onfray, Simon Moos et d’autres — nous prendrons la parole.

    Nous ferons retentir la voix de la majorité silencieuse qu’Emmanuel Macron tente d’écraser par son ignominie. La paix ne naît pas de la lâcheté, la justice ne s’écrit pas dans le sang des victimes, et la France doit rester fidèle à ses valeurs. 

    Le combat d’Israël est un combat universel. Celui contre l’islamisme conquérant, contre le terrorisme, pour la liberté et la dignité humaine. C’est le combat des Français, le combat pour notre sécurité et pour notre avenir commun.

    Le 17 septembre, rassemblons-nous pour dire non à la soumission, oui à la justice, à la vérité et au courage, et faire retentir la voix de la France libre plus fort que la peur.

    Arié Bensemhoun