Israël

    Hashomer Heh'adash au service des agriculteurs israéliens, chronique de Jean-François Strouf

    3 minutes
    15 mai 2025

    ParGabriel Attal

    Hashomer Heh'adash au service des agriculteurs israéliens, chronique de Jean-François Strouf
    Hashomer HeChadash

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    Et nous allons parler de ceux qui viennent au secours des  agriculteurs en l’illustrant par un exemple concret. Le moshav Margaliot est situé juste à la frontière avec le Liban. Du 7 octobre 2023 jusqu’à récemment, il a été classé zone militaire fermée à cause des tirs de roquettes incessants du groupe terroriste Hezbollah. Les habitants de Margaliot et des villages voisins ont été évacués, abandonnant leurs exploitations, essentiellement agricoles. Parmi ces exploitations figure un verger de kiwis tenu par Hezi Mena, un agriculteur chevronné qui approvisionne les supermarchés de tout le pays depuis des années. Et il était sur le point d’abandonner l’exploitation familiale dévastée pendant la guerre contre le Hezbollah. Mena a pu revenir sur sa ferme pour la première fois en plus d’un an, début décembre 2024, après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

    Ce qu’il découvre alors est une « catastrophe » qui a bien failli le pousser à renoncer à son rêve agricole.

    C’était un vrai chaos : Un tiers des arbres sont complètement desséchés, faute d’avoir pu être arrosés. Et ceux qui ont survécu ont été envahis par les mauvaises herbes, ou mangés par des animaux. 

    Il a aussi découvert qu’un obus de mortier tiré par le Hezbollah avait endommagé le verger. « J’ai demandé à l’armée de scanner la ferme avant qu’on y entre ; ils l’ont fait et ont confirmé qu’elle avait été directement touchée. » Les jeunes plants de kiwis mettent sept ans à fleurir et jusqu’à neuf ans avant de donner des fruits. Les arbres endommagés par la guerre devaient constituer la toute première récolte du verger de Mena, qui avait commencé à cultiver les kiwis un peu plus de sept ans auparavant.

    C’est l’implication d’une organisation de bénévoles appelée « Hashomer Heh’adash » qui lui a  apporté l’aide en main d’œuvre et le soutien psychologique nécessaire au redémarrage de son activité, Dans le nord d’Israël seulement, « Hashomer Heh’adash », a déjà aidé plus de 100 exploitations agricoles petites ou moyennes affectées par la guerre, notamment celles manquant de main-d’œuvre pour récolter les fruits. Durant les trois premiers mois après le cessez-le-feu, des dizaines de bénévoles de l’association et d’une école agricole sont venus plusieurs fois par semaine, travaillant sans relâche à désherber et à restaurer le verger et continuent à venir régulièrement 

    Yoel Zilberman, fondateur et directeur général de HaShomer HaChadash, qualifie l’histoire de Mena « d’exemple parfait de la mission de l’association.

    Jean-François Strouf