L'Etat australien de Nouvelles-Galles du Sud, le plus peuplé du pays, a adopté une série de lois sur les armes et les manifestations à la suite de l'attentat antisémite de Bondi Beach. Le texte a été approuvé à l'issue d'une session parlementaire d'urgence, le gouvernement déclarant vouloir répondre à un traumatisme national. Ce texte intervient une dizaine de jours après l'attentat ayant fait quinze morts et 42 blessés. Le nouveau cadre législatif prévoit un durcissement majeur des règles de détention d’armes. Les licences individuelles seront limitées à quatre armes, alors que les agriculteurs pourront en posséder jusqu’à dix. L’adhésion à un club de tir devient obligatoire pour tous les détenteurs d’armes à feu.
La loi renforce également les pouvoirs de la police, qui pourra restreindre ou interdire des manifestations pendant une période pouvant aller jusqu’à trois mois après un attentat. Dans le même temps, l’affichage public de symboles ou de drapeaux d’organisations terroristes interdites, comme l’État islamique, le Hamas ou le Hezbollah, est à présent illégal, passible de deux ans de prison ou d’une lourde amende.
Le Premier ministre de l’État, Chris Minns, a souligné que la Nouvelle-Galles du Sud avait été "changée à jamais" par cet attentat, insistant sur le fait que la priorité absolue de son gouvernement était désormais la sécurité de la population.
Gabriel Attal