Bondi Beach, Sydney, 14 décembre 2025.
Des familles rassemblées pour célébrer le premier jour de Hanouka ;
Un père et son fils, musulmans radicalisés, armés de fusils de chasse, traquent des Juifs et les tirent comme des lapins ;
Bilan : seize morts, une quarantaine de blessés ;
Une scène d’horreur qui rappelle par son sadisme méthodique ce qui s’est passé le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.
Un massacre de Juifs, donc. Un de plus.
Tout le monde se dit choqué, mais plus personne ne peut honnêtement feindre l’étonnement. Nous n’avons cessé de le répéter, il y aura d’autres attentats, d’autres tragédies. La question, n’est pas si, c’est où et quand. Personne n’est à l’abri.
Parce que, depuis deux ans, aux quatre coins du monde, se déverse sans retenue une propagande mensongère d’une violence inouïe contre Israël, accusé de tous les crimes possibles et imaginables. Et qui, mécaniquement, finit par armer le bras de ceux qui sont prêts à passer à l’acte.
Partout, la haine prospère. Partout, les mêmes communiqués compassés, les mêmes condamnations rituelles, hypocrites, prononcées par des responsables politiques qui, soit ne comprennent rien, soit comprennent très bien, mais sont trop lâches pour agir et finissent par se choisir complices.
Partout, la même rengaine sur « l’antisémitisme », y compris de la part de figures juives vers qui, à chaque drame, la société et le pouvoir se tournent, et qui continuent de se planter de diagnostic, comme ils le font depuis des décennies et ce faisant nous mettent en danger.
Non, les Juifs ne sont pas attaqués pour leur foi, ni pour leur prétendue race, ils ne le sont pas non plus par les nervis d’extrême-droite nazis qui veulent bouter le Juif hors de France et d’Europe. Ce refrain éculé sur l’antisémitisme des années 30, répété à l’infini, est une manœuvre de diversion, pour ne pas avoir à nommer le mal d’aujourd’hui, et encore moins à le combattre.
Les Juifs sont attaqués parce qu’ils sont assimilés à Israël dont les islamistes, les Wokistes et leurs alliés de l’extrême gauche et de la bien-pensance, veulent faire un État paria.
Parce qu’Israël est méthodiquement nazifié, délégitimé.
Parce que l’État juif est l’avant-poste du monde libre dans une région qui honnit tous les principes constitutifs du socle fondateur de nos sociétés démocratiques qui portent les valeurs universelles.
Parce que le mensonge du « génocide », vidé de tout sens, est désormais utilisé comme la justification ultime pour semer le chaos, s’en prendre aux Juifs, à leur État, Israël, et, par extension, à ses alliés voués eux aussi aux gémonies.
« Antisémitisme » par-ci, « antisémitisme » par-là. Les responsables politiques et les gens bien-pensants adorent ce mot. Il les rassure. Il renvoie à quelque chose de familier : Dreyfus, Hitler, la Shoah. Il les place du bon côté de l’Histoire à peu de frais. Il leur permet de se regarder dans le miroir en se trouvant courageux, lucides, engagés. Il laisse croire que seuls les Juifs, boucs émissaires éternels, sont menacés et que tous les autres n’auraient pas de soucis à se faire.
Mais cette auto-flatterie morale leur permet surtout de mener un combat confortable contre un ennemi invisible, fantasmé, imaginaire, qui met tout le monde d’accord, tout en évitant soigneusement celui qui dérange : le palestinisme, dont les islamistes ont fait leur cheval de Troie.
« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ». La formule de Diderot n’a jamais été aussi actuelle.
Ceux qui dénoncent cet antisémitisme d’un autre temps, tout en alimentant - jusqu’au sommet de l’État - chaque jour à coups de communiqués ravageurs, d’appels au boycott, d’accusations ignominieuses, la haine d’Israël, matrice contemporaine de la haine des Juifs, font le jeu de ceux qui veulent abattre nos sociétés.
Depuis deux ans, dans toutes les grandes villes occidentales, des foules radicalisées hurlent leurs slogans de haine, drapeaux palestiniens à la main et appellent à « globaliser l’intifada », à propager la violence armée au nom de la « résistance » à l’ennemi sioniste, comme l’ont fait les tueurs de Bondi Beach et d’ailleurs. Puis l’on feint la stupeur lorsque les agressions, les meurtres et les massacres se multiplient, et que l’intifada se globalise.
Tout cela en toute impunité, car les gouvernants sont sourds, aveugles et muets. Ils ne font rien. L’antisémitisme leur fait horreur alors, ils font des déclarations pour se donner bonne conscience ; mais quand il s’agit de se défendre contre la lèpre islamiste, il n’y a plus personnes. Tous aux abris sauf les Juifs que l’on a livré en pâture.
Car, à force d’invoquer l’antisémitisme, on finit par isoler les Juifs dans un combat qui n’est pourtant pas seulement le leur, mais celui de l’ensemble du monde libre. Un combat global, qui concerne et frappe indistinctement, sur tous les continents, les juifs, les chrétiens, les athées, les musulmans qui refusent la soumission, les femmes, les hommes – bref, tout le monde.
Hitler a déshonoré l’antisémitisme disait Georges Bernanos. Qu’à cela ne tienne, les nations ont inventé la haine d’Israël pour continuer à détester les Juifs de manière démocratique, lui répondait Vladimir Jankélévitch.
En s’obstinant à dénoncer l’antisémitisme les lâches nous somment de nous désolidariser d’Israël. Ils n’hésitent pas à invoquer la figure de Dreyfus comme preuve de leur bonne foi, mais c’est pour éviter le regard de Herzl, le père du sionisme, qui dénonçait déjà les mauvaises intentions qui conduisent au pire.
Tant que nous persisterons à répéter une rhétorique obsolète, que nous refuserons de nommer l’ennemi et de le combattre, nous perdrons cette guerre existentielle contre l’islamisme conquérant — et nous ouvrirons la voie qu’à plus de massacres et de larmes encore.
De ce cauchemar commencé le 7 octobre 2023, nous n’en sommes qu’au début. Israël n’est qu’un prétexte. Les Juifs sont la première ligne, mais le reste du monde sera emporté si nous ne faisons rien.
Contre les islamistes qui veulent détruire la République, contre la haine des Juifs qui annonce le malheur du monde, et bien, mes chers amis, il est temps d’AgirEnsemble.
Arié Bensemhoun