France

    Agnès Buzyn sur Radio J : "Il y a ce réflexe archaïque qui revient à chaque épidémie : le Juif a empoisonné le puits"

    2 minutes
    1 décembre 2025

    ParGabriel Attal

    Agnès Buzyn sur Radio J : "Il y a ce réflexe archaïque qui revient à chaque épidémie : le Juif a empoisonné le puits"
    L'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn

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    L'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, était l'invitée de David Revault d'Allonnes ce lundi matin à 7h45 sur Radio J dans l'émission "l'interview politique de David Revault d'Allonnes" pour son livre "Demain, notre santé", paru aux éditions Plon. Elle est revenue sur l'actualité politique et les attaques antisémites auxquelles elle a fait face pendant la période du Covid : "Ca a été très douloureux. Beaucoup de gens n'ont pas perçu à quel point derrière la campagne de dénigrement de mon action, il y avait des réseaux antisémites. Je me suis retrouvée toute seule comme bouc émissaire de cette pandémie de Covid. Ce caractère antisémite des attaques n'a jamais été mis en évidence. Pour autant, ce que j'ai vécu n'est pas du tout unique. La Commission européenne, pendant le confinement, a produit un rapport pour alerter le Etas membres du risque de l'explosion de l'antisémitisme. Il y a ce réflexe archaïque qui revient à chaque épidémie : le Juif a empoisonné le puits. Nous sommes au Moyen-Âge. (...) Je n'ai absolument eu aucun soutien sur l'aspect antisémite. Il y avait à l'époque une secrétaire d'Etat en charge de la lutte contre les discriminations, je crois qu'elle n'a jamais pris la parole. Pourtant, le Service d'information du Gouvernement avait bien identifié le caractère antisémite des attaques me concernant."

    "Nous sommes le troisième pays au monde en termes de dépenses de santé. Nous dépensons à peu près 12% de notre richesse nationale dans la santé, la moyenne des pays de l'OCDE, c'est 9,9%. Et en plus, ce système n'est pas très efficient. En termes d'espérance de vie, nous sommes seulement 12e pays au monde, et encore plus loin en termes d'espérance de vie en bonne santé. Donc nous dépensons beaucoup, mais nous n'avons pas les meilleurs indicateurs. Aujourd'hui, l'augmentation des dépenses de santé est de 4% pour an. Et dans dix ans, si on accepte cette courbe naturelle, nous serions à 20% du PIB. Et aucun pays ne peut allouer 20% à la santé."

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    Gabriel Attal