Des documents révélant un lien direct entre le Hamas et le régime d'Assad ont été découverts par Tsahal lors d'opérations menées dans la bande de Gaza, a-t-elle annoncé ce vendredi matin. On peut trouver dans les documents une correspondance entre de hauts responsables du Hamas, dont Yahya Sinwar et Ismail Haniyeh, Hassan Nasrallah, ancien dirigeant du Hezbollah, et Mohammad Saeed Izadi, commandant du Corps palestinien au sein de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI). "La Syrie nous est indispensable comme base de refuge et comme espace de construction et de déploiement", écrivait Sinwar dans une lettre, soulignant l'importance du maintien au pouvoir du régime d'Assad. "Grâce à lui, nous pouvons participer au programme de résistance de l'axe de Jérusalem (l'axe iranien)."
L'ancien président syrien et diverses factions palestiniennes se sont aussi rencontrées pour réduire l'attention portée au Hamas. Haniyeh en avait profité pour demander à la Syrie la libération des prisonniers palestiniens détenus par le régime, déclarant que cette mesure contribuerait à "susciter l'indignation publique" concernant le rétablissement des relations entre le régime de Damas et le Hamas.
Dans une autre lettre, on peut voir qu'un cheikh proche de la direction du Hamas fustige les critiques arabes concernant le rétablissement des relations entre le groupe terroriste et le régime. "Nous attendons du Hamas qu'il s'oppose à l'Iran en Irak, à Bachar el-Assad et à son régime en Syrie, et aux Houthis", a écrit le cheikh. "Il est interdit au Hamas d'établir des relations amicales ou de coopérer avec ces groupes… Il s'agit d'un déclin stratégique qui, s'il est accepté, ne pourra mener qu'à l'effondrement du Hamas."
Gabriel Attal