Le président syrien, Ahmed al-Charaa, l'a confirmé lors de sa visite à la Maison Blanche en présence de son homologue américain, Donald Trump : la Syrie est en contacts directs avec Israël. "La Syrie est entrée en guerre contre Israël il y a 50 ans. Puis, en 1974, un accord de désengagement a été conclu", a affirmé al-Sharaa au Washington Post après sa visite historique à la Maison Blanche et sa rencontre avec le président Trump. "Cet accord a duré 50 ans. Mais lorsque le régime [d'Assad] est tombé, Israël l'a dénoncé. Ils ont étendu leur présence en Syrie, expulsé la mission [de maintien de la paix] de l'ONU et occupé de nouveaux territoires."
"Nous avons fait de grands progrès vers un accord. Mais pour parvenir à un accord définitif, Israël doit se retirer sur ses frontières d'avant le 8 décembre", a ajouté le président syrien. "Aujourd'hui, nous avons constaté que M. Trump partage également notre point de vue et qu'il fera tout son possible pour trouver une solution au plus vite."
Interrogé sur la possibilité que la Syrie accepte de démilitariser la région au sud de Damas, al-Sharaa a rejeté cette idée. "Parler d'une région entière démilitarisée serait difficile, car en cas de chaos, qui la protégerait ? Si cette zone démilitarisée était utilisée par certains comme base de lancement pour attaquer Israël, qui en serait tenu responsable ?"
Il a poursuivi : "En fin de compte, il s'agit d'un territoire syrien, et la Syrie devrait avoir la liberté de gérer son propre territoire."
Gabriel Attal