Il y a quinze jours, nous étions à Tsomet Tzemach pour parler d’un parc d’innovation qui vient d’être inauguré. Nous nous déplaçons de quelques kilomètres pour parler du renouveau de la nature dans le Golan : Ein Guev est à 9 km de Tsomet Tsemah. Les problématiques posées par la guerre sont de même nature dans le Golan que dans le reste du nord d’Israël avec le douloureux souvenir des 12 enfants druzes tués par le Hezbollah à Majdal Shams en juillet 2024. Les missiles tombés sur le territoire, les incendies de végétation, les villages fracturés, etc.
Les volcans éteints ont laissé une terre fertile où cohabitent gazelles, sangliers, loups, aigles, daims, porcs-épics et chacals. Des orchidées sauvages fleurissent un peu partout.
Avec le reboisement par le KKL de vastes zones, notamment autour du mont Bental et du mont Odem, de chênes, de pistachiers, de cyprès — des arbres adaptés au vent et au froid, on observe aussi le retour des gazelles de montagne, des vautours, des hiboux, et même des oursins terrestres.
Les sources du Golan alimentent tout le nord d’Israël : Banias, Dan, Hermon. Restaurer les forêts, c’est protéger ces sources.
En créant des zones tampons, des sentiers balisés, des règles simples : ne pas quitter les pistes, respecter les saisons de reproduction, limiter le camping sauvage.
Pendant deux ans la priorité a porté essentiellement sur le risque sécuritaire. Mais depuis la restitution des otages vivants et le sentiment que la guerre s’éloigne au moins partiellement, on assite à des changements significatifs. Ainsi l’association environnementale Adam Teva Vadin (Homme, Nature et Droit), a obtenu l’annulation d’un centre d’entraînement prévu à Ein Fit, sur le plateau du Golan.
Jean-François Strouf