Les otages ont vécu l'enfer pendant deux ans dans les tunnels de Gaza. L'un d'eux a été fouetté. Un autre a été mis en cage. Un autre encore a été jeté dans une fosse. Plusieurs otages ont été menottés. Après 738 jours, leurs proches rapportent qu'ils ont commencé le long chemin vers la guérison. "Nous avons toujours su qu'il avait la capacité émotionnelle de survivre, mais honnêtement, ses capacités dépassaient tout ce que nous pouvions imaginer", a affirmé Idit Ohel, mère de l'otage libéré Alon Ohel dans un communiqué au centre médical Rabin.
De son côté, Tami Braslavski, la mère de Rom Braslavski, a témoigné que son fils avait été fouetté et battu "avec des choses que je ne mentionnerai même pas" entre avril et juillet, coups qu'il a encaissés car, a-t-il dit, il "savait que cela finirait".
Avinatan Or, détenu seul pendant deux ans et qui a tenté de s'échapper, a été menotté et enfermé dans une cage, a raconté son père, Yaron. Braslavski a également eu les mains et les pieds menottés à un moment donné, a ajouté sa mère.
"Avinatan a tenté de s'échapper, puis ils l'ont frappé", a raconté Yaron à la radio Kan. "Il était menotté aux barreaux. C'était un espace barré de 1,8 mètre de haut, dont la longueur correspondait à celle du matelas, plus un peu. On peut appeler ça une cage."
Yosef Haïm Ohana a passé plusieurs jours dans une fosse souterraine avec six autres captifs, sans assez de place pour s'asseoir ou s'allonger et avec à peine assez d'air pour survivre. "[Leurs ravisseurs] ont enfermé sept hommes dans une fosse", a expliqué le rabbin Avi Ohana à la radio Kan Moreshet. "Ils ne pouvaient pas s'asseoir, ils ne pouvaient que s'appuyer contre le mur en position debout. Il manquait d'oxygène. Je remercie Dieu de l'avoir rendu fort. C'est sa famille qui lui a permis de tenir le coup."
Gabriel Attal