Le ministre israélien des Affaires stratégique, Ron Dermer, s'est exprimé au micro du journaliste américain, Dan Senor dans un podcast et a mis en garde contre les illusions d'un cessez-le-feu temporaire avec le Hamas. "Nombreux sont ceux qui affirment : il faut mettre fin à cette affaire. Récupérer les otages. Récupérer tous les otages. Déclarer la fin de la guerre. Il y aura une sorte de cessez-le-feu et le Hamas le violera, et Israël aura alors l’occasion de revenir et d’en finir avec le Hamas."
Ron Dermer a cherché à expliquer la réalité et les défis représentés par le Hamas : "Quelle serait l'opportunité ? Ils vont violer le droit international, que vont-ils faire ?" Lorsque Senor a suggéré que le Hamas tirerait des roquettes sur Israël, Dermer a répondu : "Admettons qu'ils ne tirent pas de roquettes. Admettons qu'ils profitent de l'absence de troupes israéliennes à Gaza, car c'est leur exigence pour mettre fin à la guerre, pour simplement se réarmer."
"Vous me dites donc que nous les surprendrons en train de faire entrer clandestinement de l'un d'eux, puis que nous mobiliserons toutes les réserves israéliennes pour aller en finir avec le Hamas à cause de cela, et que la communauté internationale va simplement l'accepter ?" s'est-il demandé.
"Réfléchissons à ce qui s'est réellement passé le 7 octobre. 1 200 Juifs ont été assassinés, des gens ont été décapités, des bébés ont été brûlés, des femmes ont été violées. Où était la communauté internationale après le 7 octobre, lorsque les otages étaient là-bas ? Quel était notre soutien et combien de temps a-t-il duré ? Deux semaines ? Trois semaines ? Quatre semaines ? Donc, maintenant, vous partez du principe que vous allez simplement partir, que vous allez laisser toutes les troupes israéliennes dehors, qu'il y aura une violation mineure, car cela ne surviendra pas du jour au lendemain, et s'ils sont intelligents, ils ne tireront pas de missile pendant cinq ans, ils se contenteront de reconstruire leurs capacités. Maintenant, quand nous rentrerons, nous devrons tout recommencer à zéro ?"
"Maintenant, laissez-moi vous poser une question. Si vous perdez 200 soldats supplémentaires au retour, est-ce que cela a du sens ? Si vous perdez 400 soldats, est-ce que cela a du sens ? Ce sont des décisions qu’un Premier ministre doit prendre", a conclu Dermer.
Gabriel Attal