Scolarisée au lycée franco-israélien Mikvé Israël, Eidel était en pleine session du baccalauréat lorsque la guerre a éclaté entre l’État hébreu et l’Iran. Il lui restait encore une épreuve écrite et une épreuve orale à passer lorsqu’elle a été rapatriée dans la nuit du 26 au 27 juin. Invitée sur l’antenne de Radio J dans le Grand Journal de Steve Nadjar, elle évoque le sentiment d’abandon ressenti lors de son évacuation, ainsi que les conditions dans lesquelles celle-ci s’est déroulée.
Privée de la possibilité de terminer l’intégralité de son examen, la jeune fille exprime une profonde frustration. Sa mère, présente à ses côtés, déplore l’absence de réponse du consulat français, malgré leurs appels répétés. Dans un premier temps, les autorités françaises ont proposé aux ressortissants de se débrouiller par leurs propres moyens pour rejoindre la Jordanie (Amman) ou l’Égypte. Mais étant mineure, les parents d'Eidel ne voulait la faire voyager sans eux en tant que femme juive. Sa famille a donc opté pour un itinéraire par Chypre, jugé plus sûr et accessible.
À leur arrivée à Tel-Aviv, elles ont dû s’acquitter de 300 euros auprès du consulat pour pouvoir embarquer à bord d’un vol militaire à destination de Larnaca, la capitale chypriote.
Une fois sur place, les évacués français provenant de deux vols ont été regroupés dans un dortoir militaire. Eidel décrit des conditions « inadaptées » pour les femmes enceintes et les personnes âgées qui partageaient l’hébergement : promiscuité, inconfort, manque d’assistance, chaleur etc.
Frank Tapiro, président de la Diaspora Defense Force, qui suit de près la situation, annonce qu’une plainte collective sera prochainement déposée par les ressortissants, pour mise en danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger rappelant que le rapatriement de citoyen est un service public.
Noah Azeroual