« Un changement de régime ne fait pas partie des buts militaires d’Israël. » C’est ce qu’a affirmé Joshua Zarka, l’ambassadeur d’Israël en France, dans le Grand Journal de Steve Nadjar. Le diplomate israélien s’est exprimé à l’antenne de Radio J ce vendredi après-midi, détaillant le niveau atteint par l’Iran dans son programme nucléaire et exposant les accomplissements ainsi que les objectifs militaires de l’armée israélienne.
L’ambassadeur souligne que la République islamique d’Iran avait la capacité d’enrichir l’uranium à 90% avant la guerre, et plus particulièrement avant l’opération Natanz.
Il précise que « les Iraniens avaient commencé à avancer dans le travail pour l’armement nucléaire ». Les services de renseignement estimaient donc que l’Iran prévoyait d’accélérer la production d’une bombe atomique. Joshua Zarka considère qu’après les attaques israéliennes, il est très compliqué pour l’Iran de poursuivre ou de précipiter le processus de nucléarisation dans la centrale de Fordo, point majeur de l’enrichissement fissile iranien.
Concernant les infrastructures visées par l’armée de l’air israélienne, les mécanismes qui permettaient « la transformation de l’uranium enrichi en métal » pour fabriquer des missiles nucléaires ont été frappés.
Tsahal a visé le centre SPND (l’organisation de l’innovation et de la recherche défensive iranienne), ainsi que « tous ceux qui avaient participé à ce programme, qui avait pour but de détruire l’État hébreu ». Enfin, la centrale d’Arak, qui développait un programme plutogénique (à base de plutonium), a été touchée pour entraver considérablement la reprise du programme nucléaire.
Il explique que la priorité est « de détruire complètement le programme nucléaire iranien », ainsi que les capacités balistiques iraniennes. Ces capacités avaient atteint un niveau constituant « pratiquement une menace existentielle ».
Mais il affirme qu’un changement de régime « ne fait pas partie des objectifs militaires » malgré les accusations, même si « ce serait très bien ».
Au sujet de l’utilisation de la diplomatie, il considère que lorsque le moment viendra de mettre un terme au conflit, une issue diplomatique sera indispensable. Mais il précise que la guerre a eu lieu parce qu’il était impossible de négocier, même si Israël a toujours voulu et mis en avant la voie des négociations.
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Noah Azeroual