« Je pense que Donald Trump va donner l’ordre à son armée de frapper les sites nucléaires iraniens. » Invité de Géopolitique Le Mag sur l’antenne de Radio J, l’écrivain, journaliste et réalisateur franco-algérien Mohamed Sifaoui répond aux questions de Steve Nadjar au sujet de son dernier ouvrage, « Hezbollah, de Beyrouth à Paris, la milice prépare son retour ». L’entretien se déroule dans un climat de fortes tensions entre Israël et la République islamique d’Iran, où la perspective d’une intervention militaire américaine revient au cœur des débats stratégiques.

Dans un premier temps, il explique que Trump suit la ligne directrice : « il faut empêcher le régime iranien de disposer d’une capacité nucléaire ». Il affirme que le président des États-Unis d'Amérique « n'est pas un va-t-en-guerre », mais qu'il adopte un discours viril pour peser dans les négociations. Pour cette posture virile de Trump s’inscrit davantage dans une stratégie de dissuasion que dans une logique belliciste pour l'essayiste.
Selon Sifaoui, il « n’est pas attaché aux droits humains », mais veut d’abord s’assurer que l’Iran ne cèdera pas face aux réponses israéliennes, ce qui a été confirmé par l’annonce de l’ayatollah Khamenei, mercredi 18 juin 2025 : « L’Iran ne capitulera jamais » face aux pressions étrangères, expliquant que la « nation iranienne s’oppose fermement à une guerre imposée, tout comme à une paix imposée ».
L’écrivain explique avec certitude que « Donald Trump donnera l'ordre à son armée de frapper les sites nucléaires en premier ». Le locataire de la Maison Blanche désire que l'Iran ne représente plus un danger stratégique pour le Moyen-Orient.

Parallèlement, le journaliste souligne les intentions de guerre iraniennes. Mohamed Sifaoui raconte que l'Iran a formé ce qui est appelé « l'Axe de la Résistance », qui regroupe l'ensemble des groupes terroristes islamistes (tels que le Hamas et le Hezbollah), ainsi que les milices chiites qui sévissent au Moyen-Orient. Il souligne que, de la militarisation et du financement de cet axe à la nucléarisation de l’armée iranienne, tout fait partie de la stratégie de l’Iran pour se débarrasser de la « tumeur du Moyen-Orient », en citant Israël.

Par cela, il déduit que l’intervention d’Israël sur des infrastructures nucléaires iraniennes n’est pas une attaque préventive, mais une attaque défensive, au milieu de ces tensions israélo-iraniennes, qui constituent une guerre « existentielle » pour l’État hébreu.

Noah Azeroual