France

    18 Juin : La flamme de la Résistance ne s’éteindra jamais, chronique d'Arié Bensemhoun

    4 minutes
    19 juin 2025

    ParGabriel Attal

    18 Juin : La flamme de la Résistance ne s’éteindra jamais, chronique d'Arié Bensemhoun
    Le directeur exécutif du think tank Elnet France, Arié Bensemhoun

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    Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine, vous souhaitez évoquer le 85e anniversaire de l’appel du 18 Juin au regard de l’actualité internationale.  

    Bonjour, 

    Il est des dates qui transpercent l’âme. Le 18 juin en fait partie depuis qu’en 1940, un homme seul, Charles de Gaulle, s’est dressé contre l’abdication et la honte. Ce jour-là, il est devenu la France, sa conscience, son souffle. 

    Son appel n’est pas un simple souvenir, il reste un défi lancé au présent. Il nous interroge :  que faisons-nous de notre liberté, de notre dignité, de notre honneur ? 

    Alors qu’en ce mois de juin 2025, nous commémorons le courage de dire non, Emmanuel Macron lui ambitionnait de réunir à New York les chancelleries du monde entier pour une conférence internationale prétendant couronner la paix en reconnaissant un État palestinien, avant d’être finalement rattrapé par la réalité sécuritaire d’une région qu’il ne comprend pas. 

    Mais tout cela n’est que partie remise. 

    Arié, que révèle de la France la volonté d’Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien ? 

    Cette initiative, même ajournée, révèle une vérité plus profonde : elle incarne non pas l’espoir de la paix, mais le renoncement de la France à ses principes. Ce qu’on voulait entériner, c’est n’est pas un accord historique, mais une faillite morale. 

    Personne ne conteste le droit à l’autodétermination, au contraire, mais ce droit n’est pas inconditionnel. Il exige des responsabilités. Or, comment accorder une reconnaissance, même symbolique, quand le sang du 7 octobre 2023 n’a pas fini de sécher ? Quand la guerre n’a pas pris fin ? Quand ceux qui l’ont commencé sont toujours au pouvoir ? Quand 53 Israéliens sont toujours entre leurs mains ? 

    Le pire massacre de Juifs depuis la Shoah, c’était Gaza, c’était le Hamas. C’était l’islamisme conquérant dans sa forme la plus obscène, la plus inhumaine, comme nous l’avons que trop bien connu en France au cours de la dernière décennie. 

    Mais face à cette réalité, que fait le monde libre ? Il détourne le regard. Il s’abrite derrière ce qu’il considère être de nobles intentions. Il répète les mots de paix comme une prière creuse. 

    Comme à Munich en 1938, on espère désarmer le mal en lui concédant du terrain. On espère amadouer la bête en lui jetant en pâture Israël pour qu’elle ne nous dévore pas ensuite. 

    C’est le retour d’un vieux mirage : confondre la paix avec la capitulation.

    Arié, ce combat contre l’islamisme est désormais aussi contre l’Iran… 

    C’est un combat global. Il se joue au Moyen-Orient. Il se joue en Occident. Il se joue dans les universités, les salles de rédaction, les prétoires, les réseaux sociaux, les enceintes diplomatiques. L’ennemi ne porte plus l’uniforme feldgrau : il se drape du keffieh et s’exprime au nom des droits de l’homme, tout en foulant aux pieds le droit à la vie.

    Mais on ne vaincra pas l’hydre islamiste sans faire tomber la République islamique d’Iran. Ce régime théocratique, avec ses proxys, a causé des centaines de milliers de morts depuis sa révolution. Il infiltre nos démocraties, fomente des attentats sur notre sol, déstabilise nos sociétés, retient encore deux otages français – Cécile Kohler et Jacques Paris – et continue de semer la terreur, le feu et le sang, à mesure que ses missiles s’abattent sur l’État juif.

    Mais que disent nos dirigeants, nos diplomates, nos intellectuels – si prompts à faire la morale, si lents à rendre justice ? Où est la voix de la France libre ? 

    Ilana, le 18 Juin n’est pas une relique. C’est un miroir. 

    Il nous renvoie à l’essentiel. Sommes-nous les héritiers de ceux qui ont dit « non » alors que tout semblait perdu ? Ou les enfants peureux d’un monde qui préfère la honte à la guerre, même juste, et qui finira malgré tout par la guerre ? Car l’histoire est tragique. Elle ne pardonne pas les illusions et se venge des lâchetés.

    85 ans après l’appel du Général de Gaulle, notre dette envers ceux qui sont tombés pour que nous vivions libres nous commande de combattre sans faillir ce nouveau totalitarisme qui menace la France.

    Et si la France veut rester un phare pour ceux qui rêvent de liberté, elle doit se tenir aux côtés de ceux qui combattent aujourd’hui ce mal à sa racine : Israël, bien sûr, mais aussi le peuple iranien, qui se lève, malgré la répression sanguinaire du régime des mollahs, pour dénoncer l’islamisme qui a asservi leur pays – et qui rêve, insidieusement, d’exporter sa tyrannie chez nous.

    L’appel du 18 Juin n’est pas derrière nous : il résonne toujours, vibrant d’alerte et de devoir. Face à l’islamisme — ennemi des femmes, des Juifs, des homosexuels, des journalistes, des policiers, de la liberté, de la République, de nos valeurs, de notre civilisation — la flamme de la résistance ne doit jamais s’éteindre.

    Arié Bensemhoun

    Ministère de l'Alya et de l'intégration
    Fleuron Industries Recrutement