Invité du Grand Journal sur l’antenne de Radio J ce mercredi, l’écrivain, chroniqueur et journaliste Philippe Val est interrogé au sujet de son livre "La gauche et l’antisémitisme". Steve Nadjar lui pose une première question directe : "La guerre à Gaza a-t-elle libéré la parole sur ces sujets ?"

Il commence par distinguer la gauche libérale de la gauche radicale, qu’il décrit comme « structurée par la haine ». Il établit même un parallèle avec l’antijudaïsme religieux de Saint Louis au XIIIe siècle. "Aujourd’hui, la gauche radicale hait l’Europe, ses valeurs et les institutions françaises", déclare-t-il. Selon lui, les massacres du 7 octobre n’ont fait que « jeter de l’huile sur le feu ».

L’ancien directeur de Charlie Hebdo adresse ensuite une critique virulente à certains membres de La France Insoumise (LFI). Il n’hésite pas à affirmer : « Qualifier Jean-Luc Mélenchon de salopard est un euphémisme. » Selon lui, l’antisémitisme de ce parti séduit une partie de l’immigration musulmane.

Mais c’est surtout la complaisance politique envers cet antisémitisme qu’il juge la plus préoccupante. « Ce qui est le plus dangereux dans l’histoire, c’est la complaisance avec l’antisémitisme », insiste-t-il. Il dénonce notamment le rapprochement entre le Parti socialiste et LFI, estimant que cette alliance disqualifie définitivement la formation socialiste : « Le PS est terminé. »

L’écrivain critique le chef de La France Insoumise a propos de ses déclarations sur Israël dans le contexte actuel. Jean Luc Mélanchon a condamné Israël sur le fait qu’ils aient frappé en premier. « Il aurait fallu d’abord qu’Israël soit vitrifié par l’arme atomique et qu’ensuite ils se défendent ? » s’interroge-t-il ironiquement.

Noah Azeroual