Sarah Scialom, avocate spécialisée en droit international, était l'invitée d'Ilana Ferhadian dans le 6-9 ce mercredi matin sur Radio J. Elle est revenue sur l'offensive actuelle d'Israël en Iran et ses fondements selon le droit international. A la question de savoir si les frappes israéliennes sont licites et rentrent dans le cadre du droit international, Sarah Scialom a répondu : "Il est important de comprendre qu'il y a plusieurs sources du droit international. On a les textes auxquels on fait souvent référence et beaucoup de personnes brandissent l'article 51 de la Charte des Nations Unies pour expliquer que les frappes israéliennes ne sauraient être licites puisque la légitime défense au sens de l'article 51 ne peut jouer seulement en cas où une agression s'est effectivement réalisée." Avant d'ajouter : "Il y a une autre source qui s'appelle le droit coutumier. Il y a la doctrine du Caroline, le test du Caroline, qui provient d'une affaire des années 1830 où on estime que dans le cas d'une attaque dont la probabilité ne fait pas de doute et dont l'imminence ne permet pas un temps de délibération, un Etat aura le droit d'utiliser un droit de légitime défense anticipé. C'est une coutume qui a été reconnue comme reconnue par la Cour Internationale de Justice (CIJ) et qui fait office de droit positif. Lorsqu'on regarde les critères de Caroline qui nous proviennent de cette affaire, Israël se trouvait dans cette situation et au regard des éléments dont nous disposons aujourd'hui, on peut estimer potentiellement que les frappes israéliennes en Iran sont licites."

Gabriel Attal