Israël

    Les combattants du feu à 4 pattes, chronique de Jean-François Strouf

    2 minutes
    12 juin 2025

    ParGabriel Attal

    Les combattants du feu à 4 pattes, chronique de Jean-François Strouf
    Moutons de Jacob en Israël

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    Israël vient de se doter d’une arme redoutable pour lutter contre les incendies et protéger son environnement contre les incendies avec une petite armée à 4 pattes. Il semble que les chèvres et les moutons soient d’assez bons alliés pour contrôler les feux de forêt. Grâce à ces animaux qui savent joindre le plaisir à l’utile, le paysage change à chaque bouchée d’herbe ou de plantes.

    Mais comment en est-on arrivé à cette solution et cette fois-ci, Jean-François, ne me dites pas que c’est grâce à l’IA ? Non, Ilana ni l’intelligence, ni quoi que ce soit d’artificiel. C’est l’expérience qui a parlé ! Israël est une région bien familière des feux de forêt (en particulier lorsque la météo devient… explosive). Si le pays a déjà mis au point de nombreuses solutions à ce problème, l’une des plus originales est sans doute le déploiement stratégique de milliers de chèvres, de moutons et même d’antilopes dans les forêts, champs et bases militaires du pays.

    Ces animaux s’attaquent à la végétation dense et grignotent les branches basses : une forme d’élagage naturel qui crée des coupe-feux essentiels, limitant la propagation des flammes du sol jusqu’aux cimes des arbres.

    À ce jour, plus de 50 000 animaux ont été mobilisés à travers Israël pour une mission ee gestion écologique contre les incendies.

    Alors que la prévention classique repose souvent sur des engins mécaniques ou des traitements chimiques, ces pompiers à sabots offrent une alternative durable, bénéfique tant pour l’environnement que pour l’agriculture locale.

    Cette stratégie basée sur les troupeaux ne concerne pas que les organisations écologiques israéliennes. L’armée israélienne (Tsahal) déploie depuis plus de dix ans des unités d’antilopes et de moutons pour réduire les risques d’incendies mais aussi pour limiter la prolifération des serpents sur ses bases militaires et installations sensibles. C’est particulièrement utile dans les zones à haut risque, comme les entrepôts de munitions.

    L’usage de ces animaux est tellement efficace que certaines bases comptent des centaines d’animaux en liberté, encadrés par une unité dédiée : l’Équipe de Défense de la Nature.

    Jean-François Strouf