Le président de l'Etat d'Israël, Isaac Herzog, a pris la parole ce mercredi lors d'une conférence de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (IHRA) au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem. "Aujourd'hui marque plus de 600 jours depuis l'horrible massacre du 7 octobre. Alors même que nous sommes réunis ici, les premières et principales victimes de la haine sont toujours à Gaza, détenues dans les cachots du Hamas – un crime horrible contre l'humanité. Nous ne pouvons pas rester silencieux tant que ce crime continue. J'appelle chaque personne ici présente à continuer de faire entendre sa voix jusqu'à ce que tous les otages soient rentrés chez eux."

Il a affirmé aux délégués : "Je souhaite recommander à la communauté internationale une idée simple : nous avons affaire à une organisation djihadiste génocidaire, membre des mandataires du Jihad islamique émanant de Téhéran et de ses dirigeants. Je suggère à la communauté internationale : parfois, nos ennemis interprètent les débats ou les disputes entre collègues ou États partageant les mêmes idées comme une faiblesse d'Israël. Lorsqu'ils voient des critiques, même de la part d'États comme le Canada, l'Australie, la Grande-Bretagne ou la France, ils les saluent parfois immédiatement, sans comprendre que nous partageons tous la même vision : combattre le terrorisme, combattre l'antisémitisme et exiger la libération immédiate de nos otages. Je suggère à la communauté internationale de faire front commun, en disant avant tout : libérons les otages israéliens."

"Je tiens à le dire clairement : en Israël, nous sommes concernés. Nous nous soucions également de la douleur et de l'agonie que vivent la population civile, nos voisins palestiniens. Mais je vous recommande de reconsidérer les faits. Quatre cents camions remplis de nourriture sont actuellement bloqués du côté de Gaza, car les Nations Unies refusent de les distribuer. J'exhorte la communauté internationale à exiger avec insistance que cette aide soit distribuée immédiatement à la population de Gaza."

Evoquant l'importance de lutter contre l'antisémitisme mondial, Herzog a indiqué : "Cette période de deuil nous oblige non seulement à nous souvenir des leçons du passé, mais aussi à nous réengager en faveur des valeurs qui rejettent catégoriquement la haine et l'antisémitisme. L'antisémitisme, comme je l'ai dit, est un poison qui ravage ce qu'il y a de meilleur dans nos sociétés humaines et renforce ce qu'il y a de pire. C'est pourquoi la lutte contre l'antisémitisme est la responsabilité de toute nation qui valorise la dignité humaine, la liberté, la justice et la tolérance."

Gabriel Attal