L'otage libérée, Romi Gonen, a annoncé qu'elle devra subir une seconde opération de la main dans trois mois. Une seconde opération alors qu'elle vient de subir trois mois de rééducation intensive. "Trois mois après la première opération. En route vers la deuxième. Rencontres avec des soldats et des civils blessés physiquement et mentalement. Nous nous soutenons et nous encourageons tous les uns les autres", a-t-elle déclaré sur les réseaux sociaux. "Déçue de ne pas avoir progressé, d'être toujours à l'hôpital et surtout qu'il y ait encore 58 otages à Gaza", a ajouté l'ancienne otage.
"Le chemin est encore long, et parfois, les forces s'épuisent. Il y a des frustrations, des crises mentales et des déceptions. Comment puis-je me rétablir alors que je suis ici et qu'ils sont là-bas ?"
"Je reçois un traitement tandis que d'autres me supplient pour un simple comprimé de paracétamol. Je peux commander tout ce que je veux, tandis qu'eux se battent pour un pain pita chaque jour. La culpabilité et l'anxiété m'accompagnent. Ils doivent revenir – pour eux-mêmes, pour leurs familles et pour nous."
Elle a par la suite évoqué son rétablissement après 471 jours de captivité dans les tunnels du Hamas.
"C'est lent, douloureux et surtout triste. C'est facile de regarder de l'extérieur et de dire que tout va bien, mais personne ne sait ce qui se passe à l'intérieur. On ne va pas bien. Cela prendra encore du temps, et si Dieu le veut, nous nous en remettrons tous, car nous sommes forts. Très forts."
Romi Gonen conlcut : "S’il vous plaît, ne présumez pas et ne jugez pas. Aimez-nous inconditionnellement. Acceptez-nous. Soutenez-nous. Je suis sûre que dans un an, j’écrirai que, grâce à Dieu, les prisonniers et les soldats sont rentrés, que j’ai une main fonctionnelle et que ce cauchemar physique est derrière moi. Souhaitez-moi bonne chance."
Gabriel Attal