Un nouveau rapport de l'organisation israélienne à but non lucratif ERAN (Emotional First Aid) pour la santé mentale souligne une forte augmentation de la détresse psychologique chez les réservistes israéliens, les soldats en service actif et leurs familles depuis le début de la guerre. Le Dr Shiri Daniels, directrice clinique nationale de l'ERAN a décrit un phénomène de "culpabilité du survivant" parmi les réservistes. "Un appelant nous a confié qu'il aurait préféré mourir à Gaza. Il se sent coupable non seulement d'avoir survécu, mais aussi d'avoir demandé de l'aide", a-t-elle affirmé.
L'ERAN a reçu plus de 66 000 appels depuis le 7 octobre de soldats, de réservistes et de proches.
"Certains réservistes nous confient que leur entreprise a fait faillite ou qu'ils ne trouvent pas de travail", a indiqué le Dr Daniels. "Mais surtout, ils subissent la pression que cela exerce sur leur famille. Passer d'une préparation au combat prolongée à une ouverture émotionnelle à la maison est extrêmement difficile. Beaucoup ont honte de s'en prendre à leurs enfants ou de ne pas être présents pour leur partenaire."
Gabriel Attal